Damas – SANA/ L’organisation des Casques blancs a annoncé avoir perdu le contact avec Hamza al-‘Ammarīn, chef d’un centre d’intervention d’urgence au sein de l’organisation, le mercredi 16 juillet, alors qu’il se rendait à Soueïda pour effectuer une mission d’évacuation d’une équipe des Nations unies, à leur demande.
Dans un communiqué publié aujourd’hui sur sa chaîne Telegram, la Défense civile syrienne a précisé qu’al-‘Ammarīn était entré dans la ville de Soueïda vers 16h30, le mercredi 16 juillet, suite à un appel à l’aide, émis par une équipe onusienne en vue d’une évacuation. Il conduisait une Hyundai Staria de type van, portant clairement les insignes de l’organisation, et était vêtu de l’uniforme officiel arborant son emblème.
Le communiqué ajoute qu’une femme originaire de Soueïda, à qui al-‘Ammarīn avait prêté assistance pour son évacuation et qui se trouvait à bord du véhicule avec lui, alors qu’il se dirigeait vers l’évacuation de l’équipe de l’ONU, a affirmé que des hommes armés locaux les avaient interceptés au rond-point al-‘Imrān, dans la ville de Soueïda, les avaient sortis de la voiture, avaient emmené al-‘Ammarīn dans un endroit inconnu et avaient pris la voiture.
La Défense civile a poursuivi : « Nous avons pu, hier jeudi 17 juillet à 10h du matin, établir un contact via le téléphone portable d’al-‘Ammarīn. L’individu qui a répondu nous a assuré qu’il allait bien et qu’il était en sécurité. Depuis, plus aucune réponse n’a été obtenue malgré nos tentatives répétées. Durant les deux derniers jours, nous avons cherché, par l’intermédiaire de médiateurs, à contacter les factions locales contrôlant la ville de Soueïda, sans obtenir de réponse ».
Les Casques blancs ont tenu les factions qui exercent le contrôle sur Soueïda pour pleinement responsables de l’intégrité physique de Hamza al-‘Ammarīn, exigeant sa libération immédiate, et mettant en garde contre toute utilisation du véhicule à des fins quelles qu’elles soient.
La Défense civile a souligné que de tels actes à l’encontre des travailleurs humanitaires constituent une violation grave, de nature à entraver considérablement les opérations d’assistance aux civils du gouvernorat de Soueïda, et à faire obstacle à la fourniture des services humanitaires et vitaux.
Réaffirmant son engagement absolu en faveur de la neutralité et de l’impartialité dans la prestation de ses services à tous les Syriens, l’organisation des Casques blancs insiste sur l’importance de respecter son action humanitaire. Elle exige des garanties quant à la sécurité de tous les travailleurs humanitaires, secouristes et intervenants d’urgence, afin de pouvoir poursuivre les réponses aux appels de détresse et assurer les services essentiels à des centaines de milliers de civils.
M.Ch.