Londres-SANA/ La Grande-Bretagne a salué l’engagement total manifesté par la Syrie concernant la destruction de ce qui reste du programme d’armes chimiques de l’ancien régime, appelant la communauté internationale à fournir le soutien matériel et logistique pour aider à clore définitivement ce dossier.
Dans une déclaration lue lors de la 109e session du Conseil exécutif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques à La Haye, le directeur des affaires de défense et de sécurité internationale au ministère britannique des Affaires étrangères, Stephen Lillie, a dit : « La Syrie a prouvé son engagement à détruire ce qui reste du programme d’armes chimiques du régime d’Al-Assad et à demander des comptes aux responsables », qualifiant la coopération du gouvernement syrien avec le secrétariat technique de l’organisation d’« exemplaire », cité par le site web du gouvernement britannique.
Deux millions de livres sterling pour les missions de l’organisation en Syrie
Lillie a exhorté la communauté internationale à agir rapidement pour clore le dossier des armes chimiques en Syrie et à fournir un soutien financier et logistique à cet effet, soulignant que le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, avait annoncé lors de sa visite à Damas au début du mois une aide financière supplémentaire de deux millions de livres sterling en faveur des missions de l’OIAC en Syrie, s’ajoutant aux 837 000 livres transférées depuis décembre dernier.
L’ONU salue la coopération de la Syrie
Le mois dernier, la haute représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, a salué l’engagement de la Syrie à coopérer pleinement et en toute transparence avec l’OIAC et son secrétariat technique.
Découverte de 100 sites potentiellement liés aux armes chimiques en Syrie après la chute du régime
En avril dernier, l’OIAC a annoncé avoir découvert, après la chute de l’ancien régime, plus de 100 sites susceptibles d’être liés au programme d’armes chimiques. Ces sites comprendraient des installations de recherche, de fabrication et de stockage, et seraient associés à l’utilisation de substances telles que le gaz sarin et le chlore, que le régime criminel aurait utilisés contre le peuple syrien au cours des années de la révolution.
La coopération de la Syrie avec l’Organisation après la libération
Le 8 février dernier, le président Ahmad al-Charaa et le ministre des Affaires étrangères Asaad al-Chaibani, ont accueilli à Damas une délégation onusienne de l’OIAC, dirigée par l’OIAC l’organisation, Fernando Arias.
González a affirmé que sa visite à Damas ouvre la voie à la clôture définitive du dossier des armes chimiques en Syrie, disant : « Cette visite marque un nouveau départ après 11 années d’obstacles imposés par l’ancien régime ».
La Convention sur l’interdiction des armes chimiques en Syrie
La Convention sur l’interdiction des armes chimiques est entrée en vigueur en Syrie le 14 octobre 2013, environ un mois après l’annonce de son approbation de détruire ses armes chimiques. Cette décision faisait suite à une condamnation internationale de l’attaque chimique menée par le régime déchu contre la Ghouta orientale en août de la même année, au cours de laquelle du gaz sarin a été utilisé, causant la mort de plus de 1500 personnes, principalement des femmes et des enfants.
Bien que l’OIAC ait annoncé en janvier 2016 la destruction de toutes les armes chimiques déclarées par le régime déchu, elle n’a cessé d’exprimer ses doutes quant à la poursuite de leur production. Le régime aurait mené plusieurs attaques, notamment celle de Douma en avril 2018, qui a fait des dizaines de morts. L’organisation a également souligné dans ses rapports que des matériaux nécessaires à la production d’armes chimiques continuaient d’être importés, et que des obstacles étaient régulièrement dressés devant les missions de l’organisation pour accéder à plusieurs sites.
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L.S.