Damas-SANA/ Dans le cadre d’un événement artistique et commémoratif de trois jours intitulés « Pour ceux dont on ne se souvient pas et qui ne seront pas oubliés », le Musée national de Damas a organisé une séance de dialogue sur l’impact de l’absence et l’importance de la mémoire et de la justice. Cette séance a permis de recueillir des messages empreints de la douleur des familles de Syriens détenus, portés disparus ou victimes de disparitions forcées par l’ancien régime.
La séance, qui s’est tenue hier soir et animée par l’ancien psychiatre détenu Jalal Nofal, a été l’occasion de raconter la souffrance des familles des victimes, les histoires de l’arrestation, de la disparition ou du martyre de leurs fils, et leurs demandes constantes de justice pour tous ceux qui ont participé aux crimes de l’ancien régime, dans le cadre d’un effort visant à garantir que leurs voix soient entendues dans le monde entier.
Ammar Al-Issa, représentant de l’Autorité nationale pour les personnes disparues, a déclaré : « Participer à cet événement est une responsabilité morale et une considération humanitaire avant d’être une responsabilité officielle. Connaître le sort de toutes les personnes disparues est un droit inaliénable et un pilier fondamental de la stabilité du pays ».
Al-Issa a souligné que la question des personnes disparues de force et portées disparues en Syrie est un dossier difficile et complexe, hérité de 14 années d’un régime criminel. Il a révélé que l’Autorité générale des personnes disparues au sein de l’Autorité générale pour les personnes disparues a commencé à mettre en place des structures et des directions pour écouter toutes les voix, et dialoguer activement avec toutes les parties, tout en élaborant un plan de soutien psychologique pour cette tranche de la population.
Au cours de la séance, les pères, les fils, les épouses et les frères et sœurs des victimes ont parlé avec beaucoup de douleur des circonstances de l’emprisonnement de leurs proches pour avoir dénoncé l’ancien régime, de leurs rencontres avec eux derrière les barreaux, de la nouvelle de leur martyre, des circonstances difficiles qu’ils ont endurées après leur mort et de leurs besoins actuels.
M.Ch.