Damas – SANA / M.Hassan Soufan, membre du Comité suprême pour la préservation de la paix civile, a tenu aujourd’hui une conférence de presse au ministère de l’information pour parler des derniers développements liés aux travaux du comité.
Lors de la conférence, Soufan, a indiqué que les officiers libérés sont des « officiers actifs » depuis 2021 et se sont rendus volontairement à la frontière irakienne et dans la région de Sukhna dans le cadre de ce que l’on appelle un « état de confiance ».
« Les détenus ont été soumis à une enquête et aucune accusation de crimes de guerre n’a été retenue contre eux. Leur maintien en détention ne sert pas l’intérêt national et n’a aucune légitimité juridique », a-t-il poursuivi.
Il a ajouté que ces mesures ne remplacent pas la justice transitionnelle, déjà en cours, qui est la mission de la Commission nationale pour la justice transitionnelle, créée par décret présidentiel.
« La présence de personnalités, telle que Fadi Saqer, dans ce processus contribue à dénouer les complexités, à résoudre les problèmes et à affronter les menaces qui pèsent sur le pays. Nous comprenons la douleur et la colère ressenties par les familles des martyrs, mais dans la période de la paix civile, nous sommes contraints de prendre des décisions pour assurer une relative stabilité pour la phase suivante », a-t-il assuré.
« Nous le disons en toute sincérité : il n’y a pas de patrie sans justice, pas de justice sans équité, et pas d’équité sans le courage de dire la vérité. Nous promettons d’être transparents sur la suite des événements et d’œuvrer pour faire justice aux victimes et demander des comptes aux criminels », affirmé le membre du comité suprême de la paix civile.
Concernant la situation actuelle, il a souligné que nous avons deux trajets parallèles, mais celle de la paix civile est une priorité car il fournit une base solide pour ces mesures stratégiques, soulignant qu’il y a de nombreuses étapes à venir qui attendent leur tour et le bon moment pour être initiées, et chaque étape sera divulguée au temps voulu.
« La voie du pays vers la stabilité nécessite des conditions objectives. Le climat turbulent ne créera pas les conditions propices à la réalisation des projets qui préluderont à la réconciliation nationale », a-t-il fait noter, faisant savoir que le Comité pour la paix civile est au courant de tout ce qui se dit dans la rue, mais il est important qu’une partie importante de son travail soit tenue à l’écart des médias.
Il a fait noter que parmi les attributions que nous avons demandées au Président de la République, il y a la capacité de prendre des mesures, notamment la libération des détenus dont la culpabilité n’a pas été prouvée, en plus des questions d’interaction avec les institutions de l’État.
« La justice transitionnelle ne signifie pas de demander des comptes à tous ceux qui ont servi le régime. Mais il faut demander des comptes aux grands criminels qui ont commis des crimes et des violations graves », a-t-il estimé.
Soufan de poursuivre : « Pousser vers l’accélération du processus de justice transitionnelle ou le mettre en œuvre unilatéralement mènera au chaos et donnera l’impression que l’État est incapable d’assumer ses responsabilités. Cela ouvrira la porte à l’ingérence étrangère ».
Il a affirmé que la vengeance et les représailles ne permettront pas d’obtenir une justice transitionnelle, mais feront plutôt perdre les responsabilités aux auteurs des massacres commis contre le peuple syrien et les feront échapper à leurs crimes.
Soufan a estimé que la sécurité assurée au début de la libération a grandement contribué à mettre fin à l’effusion de sang. Des grands accomplissements ont été réalisées en matière de la paix civile, comme chacun peut en témoigner.
« Le rôle du Comité pour la paix civile est de libérer les détenus. Dans d’autres cas, comme les enlèvements, l’État met tout en fait son possible pour poursuivre les personnes recherchées et les auteurs de ces actes », a-t-il conclu.
Pour sa part, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Noureddine Al-Baba a indiqué que certains groupes soutenus par des partis étrangers et des vestiges de l’ancien régime menacent l’État et cherchent à saper la paix civile.
Al-Baba a dit: « L’un des fondements les plus essentiels de la justice transitionnelle est de garantir un procès équitable aux personnes impliquées dans des crimes de guerre, qu’il s’agisse d’officiers ou d’autres ».
Au sujet des détenus, al-Baba a souligné qu’il a déjà déclaré lors de l’Opération de « Dissuasion de l’Agression » qu’il y avait des officiers de l’armée et des services de renseignement du régime qui coopéraient avec nous et nous remettaient du matériel militaire et des branches des services de sécurité, pour faciliter l’arrivée des forces de l’opération de « Dissuasion de l’Agression » et libérer les zones syriennes.
« Certains des noms mis en avant aujourd’hui, entourés de nombreux points d’exclamation et d’interrogation, ont contribué lors de de l’opération de la « Dissuasion de l’agression » à neutraliser de nombreux positions militaires de l’ancien régime. Ce qui a accéléré la victoire et la libération de la Syrie », a-t-il dit.
« Le grand criminel est toujours soutenu par de nombreux réseaux criminels. Et pour d’obtenir les informations complètes, nous communiquons avec de nombreuses entités nationales et internationales afin de l’arrêter et de recouvrir l’argent volé au peuple syrien », a souligné al-Baba, ajoutant qu’un nouveau département a été créé au sein du ministère de l’Intérieur pour assurer la liaison avec Interpol afin de poursuivre les auteurs de crimes contre les Syriens.
L.Arfi