Damas-SANA / En commémoration du récit de la révolution syrienne, l’exposition « Peintures révolutionnaires de Kafranbel » a été inaugurée à la gare du Hijaz dans le centre de Damas, où les œuvres d’art et les banderoles brandies par les révolutionnaires libres, tachées du sang des martyrs il y a 15 ans à Kafranbel, dans la campagne du sud d’Idlib, ont été exposées.
L’exposition, qui durera jusqu’au 3 juin, avec la participation du bureau des médias de Kafranbel, a donné aux participants un aperçu sur les manifestations qui ont éclaté tout au long de la révolution contre le régime criminel.
Les banderoles et les dessins racontaient les circonstances dans lesquelles ils avaient été écrits, et comment ils avaient été hissés sous les balles et le bombardement, défiant les frappes aériennes, les barils explosifs et la politique de la terre brûlée de l’ancien régime, avec des photographes originales qui accompagnent l’exposition, révélant la vérité à tous les Syriens qui ignoraient ce qui s’est passé au début.
Parce que l’héritage de la révolution ne doit pas être oublié, l’exposition retrace l’histoire des gardiens de la mémoire de Kafranbel : des militants, des professionnels des médias et ceux qui sont tombés en martyr en la défendant, notamment Raed Al-Fares, Hamoud Junaid et Khaled Al-Issa. La sécurité des bannières était leur priorité numéro un.
Dans des déclarations au correspondant de SANA, la coordinatrice de l’exposition Zeina Chahla a expliqué qu’elle avait exposé une collection de bannières originales que les habitants de Kafranbel avaient hissées presque chaque semaine pendant 15 ans. Les banderoles, organisées par le groupe de bureaux de Kafranbel, incarnaient les valeurs de la révolution et suivaient le rythme des événements qui se déroulaient en Syrie, et sont devenues de renommée internationale.
Chahla a ajouté : « Ces peintures, comme nous, Syriens, ont survécu à la guerre et ont également été déplacées. Certaines ont survécu aux bombardements, on y voit donc des traces de boue, de cendres et quelques déchirures. Leur symbolisme réside dans leur présence continue parmi nous aujourd’hui. »
Elle a exprimé son souhait qu’ils seront également exposés dans d’autres lieux.
Le processus de préservation des banderoles a été expliqué par Abdullah Salloum, membre du bureau des médias et superviseur de la protection et du transport des panneaux, qui a dit que lors des batailles menées par l’ancien régime contre la région en 2019 et 2020, les panneaux ont été transportés dans les villes de Maarat al-Nohman, Saraqib, Sarmada, Salqin et Azaz.
Il a souligné que le bâtiment du bureau des médias à Kafranbel a été bombardé à deux reprises pendant le processus de transport.
« Libérer la Syrie était l’objectif, et grâce à Dieu, elle a été libérée », a dit Salloum qui a ajouté que le message reste la justice pour les martyrs du mot et l’identification et la détermination des noms des auteurs qui les ont assassinés.
Concernant l’idée de hisser des banderoles à Kafranbel lors des manifestations, le caricature Ahmad Jalal a expliqué que le début a été fait avec des outils très simples : un simple tissu blanc, du carton de qualité scolaire, des stylos correcteurs et plus tard des aquarelles. Il a noté que les bannières illustrent les différentes expériences vécues par différentes personnes d’un moment à l’autre.
« Le début de l’organisation du travail a commencé comme une activité individuelle, et sur cette base, le bureau des médias a été créé plus tard. Les bannières les plus marquantes étaient celles qui exprimaient la citoyenneté », a-t-il fait noter, précisant que beaucoup de ces bannières avaient été produites dans des conditions de déplacement, de camps, de persécution sécuritaire et de danger, en raison des circonstances et des conditions spécifiques de chaque période que nous avons vécue.
Jalal a conclu : « Si je voulais écrire une banderole aujourd’hui, j’écrirais les premiers slogans qui ont été lancés, à savoir : « Un, un, un… le peuple syrien est un. »
L.Arfi