Damas– SANA / Le directeur des spécifications et de la bonne qualité à l’Administration générale de l’industrie au ministère de l’Économie et de l’Industrie, l’ingénieur Mohammad Abdo Liko, a indiqué que le ministère avait reçu environ 115 demandes d’autorisation de création d’usines de filtration et d’embouteillage d’eau minérale, variées entre investisseurs locaux et internationaux.
Dans une déclaration à SANA, l’ingénieur Liko a indiqué que ces demandes, réparties dans différents gouvernorats syriens, sont en cours d’étude individuellement, conformément aux normes techniques et industrielles en vigueur, avec une priorité d’assurer les besoins du marché local et de garantir la bonne qualité.
Il a également précisé que des mesures sont en cours pour établir les conditions et réglementations relatives à la mise en œuvre de la décision autorisant la création d’usines de filtration et d’embouteillage d’eau, récemment adoptée par le ministère de l’Économie et de l’Industrie. Parmi celles-ci, des conditions liées à la commission des ressources en eau du ministère de l’Énergie, telles que la pluviométrie, les lieux où ces usines peuvent être implantées, afin de préserver les ressources hydriques existantes en Syrie.
Concernant les conditions spécifiques du ministère de l’Économie et de l’Industrie, Liko a précisé qu’un groupe spécialisé dans le ministère travaille à leur élaboration. Celles-ci concernent la mécanisation de la production, le type et la modernité des machines utilisées, l’état des lignes de production, la mise en œuvre de bonnes pratiques de fabrication, l’existence de deux types de laboratoires, analyse chimique et contrôle qualité, et la conformité de stockage aux normes internationales pour garantir la sécurité et la pérennité de la production.
Il est prévu que la répartition de ces usines couvre toutes les régions syriennes, avec une priorité accordée aux gouvernorats qui en ont le plus besoin, afin de réduire les coûts liés au transport et à la logistique pour les industriels.
Liko a indiqué que toute personne disposant d’un registre industriel et souhaitant investir dans ce domaine peut bénéficier de la décision d’exonération des taxes et droits d’importation pour les lignes de production et équipements nécessaires.
Selon lui, cette décision est importante car elle contribue à renforcer l’investissement en Syrie, à améliorer la qualité de l’eau embouteillée, à favoriser la création d’emplois, à offrir des alternatives sûres et saines pour les citoyens, à des prix compétitifs, en prenant en compte le pouvoir d’achat des citoyens, et en s’alignant sur la vision du gouvernement syrien pour une libéralisation de l’économie.
Concernant la situation actuelle des usines opérant dans ce secteur, Liko a précisé qu’il en existe 10 : quatre dans le secteur public, situées dans la banlieue de Damas et à Tartous, et six dans le secteur privé, quatre dans le gouvernorat d’Idleb et deux dans les banlieues d’Alep et de Raqqa.
Il convient de rappeler que le ministère de l’Économie et de l’Industrie avait publié, il y a deux jours, une décision autorisant la création d’usines de filtration et d’embouteillage d’eau sur tout le territoire syrien, qu’il s’agisse de sources souterraines (puits ou sources), ou superficielles (rivière ou lac), sous réserve de conditions qui ont été précisées par le ministère en coopération avec le ministère de l’Énergie.
A.Ch.